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2022-03-16 Premier ministre (conférence télévisée)

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Table des matières

Cette traduction concerne les questions de la presse au Premier ministre, lors de la conférence de presse du 16 mars 2022. Cette fois, son intervention concernait

  • La situation en Ukraine et la sécurité au Japon,
  • la levée des mesures prioritaires au Japon.
  • l’organisation future pour la lutte contre la COVID-19

Discours d’introduction

Aujourd’hui, je parlerai de notre réponse face à la situation en Ukraine, où la guerre continue et du nouveau coronavirus.

Situation en Ukraine

Je commence avec l’agression de la Russie contre l’Ukraine.

Cet acte scandaleux de la Russie est une atrocité à graver dans l’histoire du Monde. Notre pays le dénonce fermement, au nom de la défense des valeurs universelles que sont la liberté, les droits de l’Homme et l’État de droit. Et, en coopération avec le G7, y compris les États-Unis et l’Europe, nous prendrons avec flexibilité des mesures et sanctions sévères contre la Russie, selon la façon dont la situation évoluera.

La Russie a commencé à adopter des contre-mesures en réponse aux sanctions et indignations de colère de la communauté internationale, à laquelle se joint le Japon. Les prix des marchés internationaux du pétrole et du gaz se sont envolés, touchant les consommateurs et les économies du monde entier. Les marchés liés à l’alimentation, y compris le marché des céréales, devraient également être mis à rude épreuve. En tant qu’importateur net d’énergie et de denrées alimentaires, le Japon est préoccupé par l’impact sur notre économie et nos moyens de subsistance.

Toutefois, autant pour montrer que nous sommes aux côtés du peuple ukrainien que pour protéger la paix et l’ordre dans la communauté internationale, nous ne pouvons en aucun cas céder aux démonstrations de force et aux menaces de la Russie.

Nous sommes résolus à soutenir le peuple ukrainien qui lutte contre l’agression et fait tout ce qu’il peut pour défendre sa patrie. C’est maintenant que la coopération de toute la population de notre pays est indispensable, notamment pour tout ce qui touche les économies d’énergie et l’accueil des personnes évacuées (déplacées) d’Ukraine. Le gouvernement ne ménagera pas ses efforts, aussi bien pour soutenir cette coopération que pour minimiser autant que possible l’impact économique sur la population.

Je souhaite donc présenter ci-dessous trois mesures spécifiques.

Sanctions contre la Russie

Le premier est le nouveau renforcement des sanctions contre la Russie. Conformément à la déclaration récemment publiée par les chefs d’État du G7, le Japon intensifie encore la pression diplomatique et économique sur la Russie. Nous prendrons donc les mesures nécessaires, y compris du point de vue juridique.

Plus précisément, celles-ci concernent les cinq domaines suivants.

  • Deuxièmement, le Japon renforcera de nouveau les contrôles des importations et des exportations. Il imposera une interdiction d’exporter des produits de luxe vers la Russie, ainsi qu’une interdiction d’importer certains produits en provenance de Russie. Nous en publierons la liste dès que possible.
  • Troisièmement, nous collaborerons avec le G7 pour empêcher la Russie de recevoir des prêts des principales institutions financières mondiales, notamment du FMI (Fonds Monétaire International), de la Banque mondiale et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
  • Quatrièmement, le champ d’application du gel ciblé des avoirs sera encore élargi pour inclure, entre autres, les groupes d’élite proches du Président Poutine et les oligarques des conglomérats.
  • Cinquièmement, afin de répondre au contournement des sanctions par la Russie en utilisant des actifs numériques, notamment, nous renforcerons encore les sanctions financières avec la coopération des sociétés d’échange de crypto-monnaie, etc.

Aide humanitaire

Le deuxième point concerne notre soutien au peuple ukrainien. Le Japon fournira une aide humanitaire d’urgence de 100 millions USD à l’Ukraine et à ses pays voisins. En coopération avec des organisations internationales telles que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), nous livrons de la nourriture, des fournitures médicales et d’autres aides nécessaires aux Ukrainiens qui luttent pour contrer cette invasion. Nous travaillerons aussi pour fournir une assistance également avec l’« Association for Aid and Relief, Japan » et d’autres organisations non gouvernementales (ONG) japonaises.

En fonction des nouvelles demandes de la partie ukrainienne, nous enverrons des équipements supplémentaires, tels que du matériel médical, des jumelles, etc. Aujourd’hui, nous en avons déjà commencé l’expédition vers l’Ukraine. En outre, des avions américains se chargent de transporter des gilets pare-balles et d’autres équipements. Nous ferons preuve d’une solidarité accrue avec le peuple ukrainien.

Accueillir les évacués ukrainiens

Le troisième point est le système d’accueil dans notre pays des personnes évacuées d’Ukraine. Attristés par la situation de plus de 3,2 millions d’Ukrainiens contraints de fuir leur foyer, de nombreux gouvernements locaux, entreprises et organisations privées ont chaleureusement exprimé leur volonté de contribuer à l’accueil des personnes évacuées.

Dans les zones sinistrées du Tohoku que j’ai visitées la semaine dernière, les responsables des municipalités touchées m’ont dit qu’ils avaient reçu un soutien chaleureux de la part du peuple ukrainien au moment du grand séisme et tsunami du Tohoku de 2011, et qu’ils souhaitaient maintenant leur rendre la pareille. Un proverbe japonais dit que « dans l’adversité, il est normal de s’entraider ». C’est dans cet esprit que le gouvernement accueillera activement les évacués d’Ukraine.

À cette fin, nous avons établi, sous l’autorité du Secrétaire en Chef du Cabinet, un « Conseil de liaison et de coordination sur les mesures en faveur des évacués ukrainiens ». Ce Conseil sera le siège des opérations et travaillera avec les ministères compétents pour faciliter l’accueil et le soutien aux moyens de subsistances des évacués ukrainiens, en les mettant, par exemple, en relation avec des personnes qui peuvent les accueillir. Un centre d’appel concernant les offres d’aide aux évacués ukrainiens a déjà ouvert au sein du Bureau de l’immigration. Nous espérons réunir beaucoup de bonnes volontés afin d’aider ces personnes déplacées.

Atténuer l’impact sur l’économie et la vie au Japon

Le gouvernement a besoin d’atténuer l’impact de l’agression de la Russie contre l’Ukraine sur l’économie et les moyens de subsistance de notre pays. Sur ce point, nous avons déjà décidé de mesures immédiates, telles que des mesures d’atténuation des changements drastiques pour maintenir le prix de l’essence à environ 172 yens. Elles s’appliquent à l’ensemble de la population. Nous continuerons à surveiller l’impact de la situation sur les prix du pétrole brut, des matières premières et des denrées alimentaires, etc. Si la situation persiste, nous réagirons avec encore plus de souplesse.

Sur le nouveau coronavirus

Je passe au sujet du nouveau coronavirus.

Fin des mesures prioritaires

Grâce aux efforts de toute la population pour prévenir le virus et aux efforts des autorités locales et avec la coopération des professionnels de la santé et des affaires sociales, le nombre de personnes infectées dans tout le pays a diminué de moitié environ par rapport au nombre record. Bien qu’il existe des différences régionales, on peut aussi confirmer une nette tendance à la baisse des taux d’occupation des lits d’hôpitaux et du nombre de personnes en observation / traitement à domicile.

Les mesures de prévention des pandémies et autres mesures prioritaires (ci-dessous « mesures prioritaires ») s’appliquent à 18 préfectures et doivent expirer le 21 janvier. À la demande de chacun de leurs gouverneurs, elles seront annulées le même jour. Nous prendrons formellement les décisions ci-dessus demain (17 mars), après avoir consulté les experts et après en avoir fait un rapport à la Diète.

La sortie de la sixième vague est maintenant clairement visible. Par conséquent, je souhaite présenter notre concept de base concernant la future gestion du nouveau coronavirus.

Pendant la période transitoire

Lors des élections générales de l’an dernier, j’avais défini, pour objectif temporaire de la lutte contre la COVID-19, de traiter cette maladie dans le cadre actuel du système de fourniture de soins médicaux, au même titre que les grippes saisonnières, et de ramener rapidement les activités socio-économiques à un fonctionnement presque normal. Toutefois, même sous la forme du variant Omicron, le nouveau coronavirus s’accompagne d’un taux de mortalité et d’un taux d’aggravation des symptômes plus élevé que la grippe. De plus, il n’existe toujours pas de traitement polyvalent à prendre par voie orale. En outre, le risque de voir de nouveaux variants perdure.

Dans ce contexte, pour le moment, nous sommes dans une période de transition vers la normalité. C’est-à-dire que nous sommes dans une période d’extrême vigilance, de maintenance de la sûreté et de la sécurité pendant que nous retournons le plus possible vers un quotidien plus normal.

Je m’explique plus en détails.

Vigilance maximale

Premièrement, que veut-on dire par vigilance maximale ? Il s’agit de maintenir le cadre du système de « vision globale » préparé pour gérer la sixième vague et de le renforcer en concordance avec les caractéristiques du variant Omicron.

Renforcer le système médical

  • En premier lieu, il convient de maintenir et renforcer le système médical qui gère ce variant Omicron. Pour cela, nous prolongerons au delà du mois d’avril l’aide de 4,5 millions par lit et l’augmentation du prix unitaire de l’envoi de personnel infirmier. De même, nous continuerons à soutenir les transferts hospitaliers et l’acceptation dans les services d’urgence, ainsi que le système de traitement dans les installations pour personnes âgées. Le nombre d’établissements médicaux supervisant les patients en observation à domicile a encore augmenté, passant de 16 000 en janvier à 22 000 établissements.

En cas de fièvre

  • Deuxièmement, il y aura un renforcement des soins ambulatoires en cas de fièvre. Même une fois les mesures pour la prévention des pandémies et autres mesures prioritaires levées, il reste essentiel de pouvoir consulter immédiatement dans un établissement médical régional lorsqu’on se sent fiévreux, etc. Nous avons demandé aux gouvernements locaux de renforcer encore leur gestion des « centres ambulatoires en cas de fièvre 発熱外来 », et nous continuerons à en sécuriser 36 000 au total. Par ailleurs, faisant suite au prolongement des mesures supplémentaires pour les honoraires médicaux et grâce à la coopération des associations médicales, Tokyo, Osaka, etc. rendront publics tous les noms des institutions médicales assignées que l’on ne publiait pas dans certaines régions.

Nouveaux traitements

  • Troisièmement, la sécurisation des traitements. En cas d’infection, afin d’empêcher une aggravation des symptômes, il est important de pouvoir se faire soigner en recevant au plus tôt des médicaments. Nous avions jusqu’à présent sécurisé un total de 6,5 millions de comprimés des laboratoires Merck et Pfizer et chaque type de médicament à anticorps neutralisants. Nous en sécuriserons 3 millions de doses supplémentaires. Les traitements développés au Japon continuent à faire l’objet d’examens pour une homologation sur la base de dépôt des dossiers, et le gouvernement doublera les aides pour les essais cliniques.

Tests de dépistage

  • Quatrièmement, le renforcement des tests de dépistage de proximité. Afin de pouvoir répondre à une reprise de la propagation des infections et aux besoins des activités économiques, l’État procédera à la garantie des achats nécessaires et sécurisera un total de 350 millions de kits de test antigénique au cours des six prochains mois.

Stocks de vaccins pour la quatrième dose

  • Enfin, cinquièmement, la sécurisation supplémentaire de vaccins. La façon d’effectuer la quatrième vaccination se décidera selon les conclusions des experts. Cependant, afin d’être prêts quelle qu’en soit la conclusion, le gouvernement est en cours de négociations avec Pfizer et Moderna et peut maintenant prévoir quand il pourra obtenir les doses requises pour ces inoculations de rappel. Plus précisément, il achètera 75 millions de doses supplémentaires de Pfizer et 70 millions de doses de Moderna, afin de garantir que les quantités requises soient disponibles pour la vaccination au moment le plus approprié, en fonction des dernières découvertes scientifiques à venir.

On n’est jamais trop prudent

Afin d’implémenter les politiques mentionnées jusqu’à présent et sécuriser les traitements, kits de test de dépistage, les vaccins, etc., le gouvernement utilisera un total de 1 350 milliards de yens du fonds de réserve COVID-19 de l’exercice fiscal en cours. Si le virus SARS-nCoV2 ne se propage pas de nouveau à l’avenir, ces mesures de préparation pourraient s’avérer des dépenses inutiles au bout du compte.

Cependant, nous espérons que le public comprendra l’importance de rétablir les activités socio-économiques tout en assurant la sécurité et la sûreté, et l’importance de continuer à se préparer au pire.

Pour un retour à une vie normale

Ensuite, je souhaite présenter notre stratégie pour revenir à une vie quotidienne la plus normale possible.

Vaccination / tests

Le premier point concerne l’utilisation des historiques de vaccination et des kits de test de dépistage. À l’avenir, parce qu’il s’agit d’une solution qui augmentera le niveau de sécurité et de sûreté, nous encouragerons l’utilisation des historiques de vaccination et des tests de dépistage des antigènes pour les événements, les voyages, les réunions qui regroupent un nombre important d’adultes, etc. 

Vaccination / tests

Deuxièmement, sur la définition plus ciblée des cas contacts et sur la durée de la mise en observation. Pendant cette épidémie de variant Omicron, nous faisons face à une augmentation du nombre de personnes qui doivent s’absenter du travail parce qu’elles sont cas contacts, même si elles sont asymptomatiques. Beaucoup se plaignent des perturbations que cela amène dans leur travail. Compte tenu des analyses des experts, selon la situation infectieuse des régions, la définition des cas contacts se limitera aux institutions médicales, aux installations pour personnes âgées (etc.) et aux personnes d’un même foyer. La définition des cas contacts n’inclura pas les entreprises qui prennent des mesures de prévention des infections. En outre, outre les travailleurs essentiels, le grand public pourra utiliser les kits de test, ce qui permettra de réduire la durée de la mise en observation.

Vaccinations de rappel pour les enfants

En troisième point, les vaccinations. En particulier grâce à la coopération des JSDF, des gouvernements locaux et des professionnels de la santé, à la mi-février les inoculations atteignaient 1 million de doses par jour et le taux de vaccination dépasse déjà celui des États-Unis. D’ici à la fin de ce mois, nous enverrons un total de 81 millions de coupons de vaccination, et nous anticipons un taux de vaccination des personnes âgées de 80%. Nous avançons également dans les préparatifs pour la vaccination de rappel des 12 à 17 ans à partir du mois d’avril. Nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour que le plus grand nombre possible de jeunes soient vaccinés le plus tôt possible s’ils le souhaitent.

Stimuler la demande pour le tourisme / Go To

En ce qui concerne les mesures visant à stimuler la demande en matière de tourisme, après la levée des mesures prioritaires, nous étendrons les « remises aux habitants de la préfecture » aux blocs régionaux à partir du 1ᵉʳ avril, sous réserve de l’accord des organisations concernées. Celles-ci seront également conditionnelles à l’utilisation de l’historique de vaccinations et les kits de test, afin que chacun puisse profiter des voyages interdépartementaux en toute sérénité. Nous continuons à examiner avec intérêt la possibilité de reprendre la campagne Go To dans tout le pays.

Mesures pour les enfants

Je viens de présenter notre politique de base concernant les mesures futures contre la COVID-19. Néanmoins, selon moi, le sujet des enfants me fend le plus le cœur. Ils subissent les conséquences de 2 ans de COVID-19. Nous avons entendu beaucoup des sujets de préoccupation de chaque région, comme le fait que les enfants pourraient avoir pris du retard dans leur apprentissage ou qu’ils ne sont pas en mesure d’exprimer leurs émotions parce qu’ils portent toujours des masques. Nous continuerons à demander l’avis d’un large éventail d’experts sur ce qu’il convient de faire pour minimiser autant que possible les effets négatifs de la COVID-19, et nous continuerons à considérer mettre la priorité sur la réflexion, l’évaluation et l’application de ce qui est le mieux pour les enfants, de pouvoir à la fois prévenir les infections et leur offrir un apprentissage sain.

Même sans solutions miracle

Ensuite, avec la fin et au début de nouvel exercice fiscal, nous arrivons dans la saison des grands rassemblements et des occasions de se rencontrer. Même pendant cette période de transition pour revenir le plus possible à une vie quotidienne normale tout en restant particulièrement vigilants, nous vous appelons encore une fois à vous assurer de porter un masque, de vous laver les mains, d’éviter les « Trois F » (lieux fermés, lieux de foule, lieux dans lesquels on se frôle / parle fort), d’aérer et d’appliquer rigoureusement toutes les autres mesures de base de la prévention des infections.

Ni l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ni la gestion de la COVID-19 ne sont des questions pour lesquelles on peut trouver des réponses du jour au lendemain. Il n’existe pas de solution miracle, mais nous sommes déterminés à tout faire pour surmonter ces difficultés. Aussi, nous avons pour but de faire ce que nous pouvons, pas à pas, et de continuer à avancer.

Questions de la presse

Les mesures prioritaires ont-elles vraiment été efficaces ?

Journaliste
Bonjour,
Ma question porte sur l’efficacité des mesures pour la prévention des pandémies et autres mesures prioritaires (ci-dessous « mesures prioritaires »). Cette fois, dans le cadre de la gestion du variant Omicron, certains ont mis en doute l’efficacité des mesures prioritaires qui demandaient la réduction des horaires d’ouverture des établissements de restauration et la suspension du service d’alcool, etc. Monsieur le Premier Ministre, pensez-vous que les effets ont surpassé le coût social de ces mesures ? Ensuite, prévoyez-vous de revoir le format de ce système ? Merci pour votre réponse.

Tout d’abord, dans le cadre des mesures prioritaires pour la sixième vague, le gouvernement a tenu compte des avis des experts et, plutôt que d’imposer des restrictions de grande envergure sur les activités socio-économiques, il a mis en place des restrictions nivelées sur les activités.

Par exemple, il a demandé de limiter les repas et pots de groupes en termes de nombre de personnes et de durée. Il a également adapté les réductions des horaires des établissements de restauration (etc.) selon leur adhésion au système de certification, afin d’éviter dans la mesure du possible les activités et comportements à fort risque infectieux y compris ceux associés la consommation d’alcool.

Les mesures prioritaires sont plus que des restrictions d’activité

Ensuite, les mesures prioritaires ne sont pas seulement des restrictions d’activités. Elles ont aussi pour intention de renforcer le système médical, conformément au plan de « vision globale » et de le faire fonctionner. En outre, compte tenu des caractéristiques du variant Omicron, il a aussi pour objectif de renforcer les mesures contre les infections, entre autres dans les écoles et les établissements de soins pour personnes âgées. De fait, les clusters liés aux établissements de restauration étaient particulièrement nombreux au début de cette année.

Néanmoins, pendant la mise en œuvre des mesures prioritaires, on n’y trouve maintenant pratiquement plus de clusters. Nous avons entendu des rapports faisant état de ces changements. Sachant cela, nous pensons qu’autant du point de vue des restrictions d’activités que d’un point de vue des mesures de prévention, cette stratégie a porté ses fruits.

Ensuite, pour répondre à votre question sur la façon dont nous utiliserons cela dans le futur, pour le moyen à long terme, j’ai déclaré que nous envisagions de renforcer les mesures de prévention jusqu’au mois de juin environ. Néanmoins, il faut se souvenir que la lutte n’est pas finie et que les mesures contre la sixième vague sont toujours d’actualité. Comme je l’ai mentionné précédemment, nous sommes à un stade où nous prenons toutes les mesures possibles pour équiper le système pendant que nous soutenons les efforts durant cette étape transitoire.

Par conséquent, nous reverrons aussi attentivement les mesures prises cette fois-ci. Ce n’est qu’après l’avoir fait que nous envisagerons de renforcer les mesures de contrôle des infections à moyen et long terme en prévision du mois de juin.
Merci.

Faut-il des sanctions plus fortes que celles du G7 ?

Ma question porte sur les sanctions contre la Russie. Dans votre discours d’introduction, vous venez de présenter les sanctions commerciales et financières basées sur la déclaration commune des pays du G7. Cependant, certains ont appelé à un renforcement encore plus fort de ces sanctions. Quels sont vos projets d’actions futures, notamment dans le secteur de l’énergie, et quelle orientation discutez-vous actuellement avec les États-Unis et l’Europe sur la manière de procéder ? Merci pour votre réponse.

Comme je viens de l’énoncer, tout d’abord, conformément à la déclaration des chefs d’État du G7, nous aimerions implémenter les 5 points des sanctions et leur renforcement.

Ensuite, pour répondre à votre question sur l’énergie, la déclaration des pays du G7 contient le texte suivant, dans la partie consacrée à l’énergie. « Au-delà des plans que nous avons annoncés, nous poursuivrons nos efforts pour réduire notre dépendance vis-à-vis de l’énergie russe, tout en veillant à le faire en bon ordre et de façon à laisser au reste du monde le temps d’assurer des approvisionnements alternatifs durables. »

En d’autres termes, cette déclaration comprend un engagement à promouvoir les efforts visant à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles de la Russie dans un certain délai. La situation diffère d’un pays à l’autre en fonction de la fragilité de leur approvisionnement énergétique, de leur statut d’exportateur net ou d’importateur net, et de la mesure dans laquelle ils s’efforcent de modifier leurs sources énergétiques. Je pense que nous devons travailler sur notre stratégie de sécurité énergétique en conséquence.

Notre pays fera également un maximum d’efforts en vue de ces sanctions afin de s’aligner autant que possible sur le G7, tout en poursuivant sa propre sécurité énergétique. À cette fin, nous souhaitons travailler à l’élaboration et renforcer les sanctions, en commençant par la mise en œuvre immédiate des cinq points que j’ai mentionnés précédemment, ainsi que des cinq points identifiés dans la déclaration conjointe du G7.
 Merci.

Gérer l’envol des prix du carburant

Bonjour. Vous venez de déclarer que vous réagirez avec souplesse à la hausse des prix du pétrole brut à l’avenir. Cependant, Parti National Démocratique et le Komeito ont lancé un appel pour que la clause de déclenchement soit dégelée, et des discussions ont commencé aujourd’hui entre les trois partis, y compris le LDP. Que pensez-vous, en tant que Premier ministre, de la levée du gel des clauses de déclenchement ? Merci.

Tout d’abord, le gouvernement a préparé un ensemble de mesures à plusieurs niveaux pour contrer une envolée des prix du carburant. Elles comprennent également l’expansion des mesures d’atténuation contre les changements drastiques, des mesures spécifiques à chaque secteur industriel, ainsi qu’un soutien financier de l’État aux gouvernements locaux qui fournissent diverses formes d’aides. Ensuite, je pense que nous aurons besoin de bien vérifier l’efficacité de ces mesures.

En revanche, si jamais les prix devaient encore plus s’envoler, il faudra d’autres mesures pour protéger le mode de vie de nos concitoyens et l’économie japonaise, et nous devrons être prêts à considérer toutes les options sans les exclure. C’est de cette stratégie dont je parle.

Nous souhaitons examiner attentivement toutes les stratégies possibles, y compris celle de dégel des clauses de déclenchement, afin de déterminer lesquelles seraient plus efficaces et comment les implémenter pour en tirer les plus grands bénéfices. Nous observerons avec attention les évolutions futures en suivant cette approche.
Merci.

L’effet des variations des taux de change

Bonjour. J’aimerais poser une question sur les conséquences des taux de change sur l’économie japonaise. Sur le marché des changes, le dollar est monté à 118 yens, ce qui est amène le yen à son niveau le plus faible depuis près de cinq ans. La situation en Ukraine cause une hausse des prix des matières premières telles que le pétrole brut et les denrées alimentaires. Aussi, certains ont souligné qu’un yen faible pourrait entraîner une hausse des prix des produits importés, ce qui serait un inconvénient.

Dans le passé, l’État intervenait pour enrayer une augmentation rapide de la valeur du yen. Pensez-vous qu’il serait nécessaire de prendre de telles mesures si le yen devait s’affaiblir davantage ? Si tel était le cas, quelle stratégie adopteriez-vous ?

Vous me posez une question sur les taux de change. Toutefois, en ma qualité, je pense que je dois m’abstenir de commenter sur les niveaux spécifiques des taux de change. Par conséquent, je vais vous répondre de manière générale. Les taux de change ont des conséquences sur l’économie.

L’effet d’un yen faible alors que les prix du pétrole augmentent

Quand le yen continue à être bas, les entreprises exportatrices améliorent leurs profits, mais inversement, les petites et moyennes entreprises subissent une augmentation du coût des produits importés, et les consommateurs font face à un alourdissement des dépenses pour la vie quotidienne. En revanche, bien que, comme vous l’avez souligné, les taux de change influencent bien entendu l’augmentation récente du prix des importations, je pense néanmoins que cela tient vraiment à la hausse mondiale des prix du pétrole brut et des autres matières premières.

Dans un contexte de hausse mondiale des prix des matières premières, ces envolées des prix deviennent un problème majeur. C’est pourquoi le gouvernement contient le prix de l’essence à 172 yens environ par le biais des mesures d’atténuation des changements drastiques dont je viens de parler. Il dispose de plusieurs niveaux de mesures, y compris celle-ci, et il aura également besoin d’en préparer pour les céréales, etc. Par conséquent, nous continuerons à surveiller la situation en ce qui concerne les prix du pétrole, des matières premières et des denrées alimentaires, et à préparer des stratégies flexibles, ce qui est fondamentalement ce que nous considérons comme important.
 Merci.

Changer la définition de « réfugié » pour accueillir les évacués ukrainiens

Bonjour. Ma question porte sur l’accueil d’évacués ukrainiens. Afin de permettre aux Ukrainiens de vivre en toute sérénité au Japon, Monsieur le Premier Ministre, envisagez-vous de revoir le système pour les réfugiés pour qu’il se base sur la notion de réfugié au sens de la convention, plutôt que sur le statut de résidence à court terme actuellement en vigueur ? Merci.

Notre politique consiste à commencer par accueillir dans notre pays les personnes qui ont évacué l’Ukraine vers des pays tiers. À cette fin, nous établirons, sous l’autorité du Secrétaire en Chef du gouvernement, un « Conseil de liaison et de coordination sur les mesures en faveur des personnes évacuées d’Ukraine ». Celui-ci servira de poste de commandement pour faire progresser notre stratégie, en commençant par mettre en relation les citoyens ukrainiens évacués avec les personnes qui peuvent les accueillir.

Nous souhaitons procéder précisément ainsi, mais il me semble que le contenu de votre question est de savoir si nous avons l’intention de changer le principe d’accueil des réfugiés. Sur ce point, notre pays reconnait le statut de réfugié des personnes qui doivent être reconnues comme des réfugiés selon la définition de la Convention sur la reconnaissance des réfugiés.

Maintenant, même s’ils ne sont pas reconnus comme des réfugiés, notre pays accorde notamment un titre de séjour aux personnes qui, comme dans le cas des évacués ukrainiens, nécessitent des considérations humanitaires en raison de la situation de leur pays (etc.). Sur ce point, nous pensons avoir réagi de manière appropriée à la situation.

Dans le cas actuel des évacués ukrainiens, nous avons l’intention de continuer à surveiller la situation et à prendre des mesures appropriées. Ensuite, comme je l’ai dit tout à l’heure, le Conseil de liaison et de coordination sur les mesures se chargera non seulement de mettre en relation les évacués avec une personne qui peut les accueillir, mais encore d’établir les mesures nécessaires pour faciliter de diverses manières leur accueil et leur fournir une aide pour leurs moyens de subsistance, y compris en ce qui concerne l’apprentissage du japonais, le travail et leur installation.
 Merci.

Sur la sécurité énergétique

Vous en avez parlé dans votre discours d’introduction. Cependant, j’aimerais poser une question concernant l’approvisionnement énergétique en provenance de la Russie dans le contexte de la situation en Ukraine. La situation actuelle est que de nombreuses compagnies gazières, dont Hiroshima Gaz, de votre ville natale, Monsieur le Premier Ministre, dépendent des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment de Russie. Cependant, l’avenir du projet Sakhaline II en Extrême-Orient, surtout, est très incertain d’autant qu’une grande entreprise britannique s’étant retirée, etc. Aussi, on craint que cela ne conduise à menacer la sécurité énergétique et à des tarifs plus élevés.

Dans ces conditions, comment comptez-vous équilibrer à l’avenir les sanctions que vous avez évoquées précédemment avec l’approvisionnement en énergie en provenance de Russie ?

Tout d’abord, en ce qui concerne les prix du gaz, nous disposons d’un système d’ajustement des coûts des matières premières, qui permet de freiner dans une certaine mesure la hausse rapide des prix, et ces mesures sont en place. Le gouvernement s’est organisé pour veiller à ce qu’aucune augmentation soudaine des prix ne se produise dans le cadre de ce système.

Les conséquences sur le projet Sakhakine II

Quant aux projets tels que celui de Sakhaline II, nous parlons de projets dans lesquels notre pays a une concession. Il s’agit de projets dans lequel notre pays dispose d’une concession à long terme qui permet de se procurer cette énergie à faible coût. Ensuite, si vous mentionnez Sakhaline II, le GNL qu’il produit sert l’équivalent à 9 % de la demande. Nous reconnaissons qu’il s’agit d’un projet important pour notre pays en termes d’approvisionnement énergétique stable.

Et, comme je l’ai mentionné précédemment, c’est tout en ayant pour objectif ferme de stabiliser notre sécurité énergétique que nous souhaitons promouvoir des solutions afin d’aligner autant que possible les sanctions sur celles du G7.

Et à cette fin, le Japon appliquera dès que possible les cinq sanctions prévues dans la déclaration du sommet du G7, que j’ai mentionnée précédemment. Merci.

Sur la réaction de la Chine

Bonjour. Ma question concerne la situation en Ukraine. Il est vraiment déchirant de voir la situation sur le terrain. En revanche, c’est l’évolution de la situation en Chine qui est préoccupante. Elle semble s’être un peu plus clairement distanciée de la position des pays occidentaux. Monsieur le Premier Ministre, vous avez déclaré à la Diète que vous demanderiez à la Chine d’agir de manière responsable. Cependant, j’aimerais connaître votre point de vue sur la question de savoir si ses actions menées jusqu’à présent peuvent réellement être qualifiées d’actions responsables.

D’un autre côté, dans un sens, l’augmentation de ses dépenses de défense peut être compris comme une attitude intelligente de la part de la Chine. Comment faudrait-il l’approcher compte tenu de son attitude concernant la situation en Ukraine également ? Quel est votre point de vue sur ce sujet ?

Dialogue avec la Chine

Je suis conscient de l’importance d’une coopération et de sanctions fortes de la part de la communauté internationale pour, tout d’abord, mettre fin à l’agression russe le plus rapidement possible et, ensuite, retirer les troupes russes. La communauté internationale doit s’unir, c’est ainsi que je vois les choses.

Dans ce contexte, quand on parle de la réponse de la Chine, nous souhaitons que la Chine agisse de manière responsable dans cette situation où la nature même de l’ordre international est remise en question. Sur la façon de le lui demander sa coopération, le Japon est un des pays voisins de la Chine. Et, c’est parce qu’il est pays voisin que nous avons tissé divers liens économiques, culturels, sportifs et civiques avec la Chine. En outre, parce que c’est un pays voisin, nous sommes aussi confrontés à de nombreux défis, notamment en mer de Chine orientale.

Le Japon est dans une position qui l’amène à échanger sur divers points avec la Chine. Par conséquent, nous insisterons donc sur l’importance de la stabilisation de l’ordre international lors des diverses occasions de ces dialogues. Je pense qu’il est important que le Japon encourage la Chine à agir de manière responsable dans cette situation en Ukraine. Face à cette situation de violation du droit international, nous exhortons la communauté internationale à envoyer un message fort et à travailler ensemble, notamment par le biais de sanctions et d’autres mesures visant à réduire les tensions actuelles. Nous souhaitons coopérer sur ces points.
 Merci.

Quand pourra-t-on vivre sans masques ?

Bonjour. Dans le monde occidental, avec la progression des vaccinations, certains pays ne demandent plus de porter un masque. Aujourd’hui, la levée complète des mesures prioritaires est aussi une bonne nouvelle. Cependant, il faut reconnaître que le port du masque reste une mesure symbolique et vous venez également de souligner ses conséquences que cela a sur les enfants. Sur ce point, j’aimerais poser une simple question. Quand prévoyez-vous que l’on pourra participer à des activités sans masque au Japon ? Ensuite, quelles sont les conditions pour que cela devienne possible ? Merci.

S’il est vrai que nous venons de décider de la levée des mesures pour la prévention des pandémies et autres mesures prioritaires dans toutes les 18 préfectures, j’ai mentionné précédemment qu’il s’agissait d’une période de transition au cours de laquelle nous prendrons un maximum de précautions pendant un certain temps, jusqu’à ce que nous puissions revenir à une vie quotidienne aussi normale que possible. En d’autres termes, soyez conscients qu’il s’agit d’une période de transition durant laquelle nous maintiendrons fermement le système de prévention des épidémies indiqué dans le plan de « vision globale », y compris le système de fourniture de soins médicaux, les vaccinations, les tests de dépistage et les traitements médicamenteux, etc., tout revenant progressivement aux activités de la vie quotidienne.

Par conséquent, le port de masques est fondamental dans la lutte contre les infections, et nous devons continuer à demander à l’ensemble de la population de les porter pendant cette période de transition, parce qu’ils font partie des mesures de base de la prévention des infections.

Il est donc difficile de dire à l’heure actuelle quand exactement il ne sera plus nécessaire d’en porter. Je pense qu’il faut d’abord passer cette période de transition en toute sérénité, puis garantir pleinement que nous nous orientons vers la fin de la sixième vague. C’est à ce stade que nous devrions prendre une décision concernant la question que vous soulevez.

En conclusion, dans la situation présente, il est difficile de répondre à la question de savoir s’il est acceptable d’enlever un masque ou quand on pourra l’enlever.

Comment protéger les centrales nucléaires ?

Bonjour. Vous avez annoncé que vous alliez prendre des mesures très strictes contre la Russie. Cependant, la Russie a immédiatement réagi en se déclarant pays inamical. Depuis, l’armée russe a été beaucoup plus active en Extrême-Orient, ce que l’on pourrait comprendre comme des provocations.

Ce qui est inquiétant, c’est qu’en cas de conflit entre les forces de l’OTAN (Organisation du traité d’Atlantique Nord), et maintenant l’Ukraine, qui n’est pas un membre de l’OTAN, mais seulement un non-membre, et la Russie, ou plutôt, il s’agit d’une situation de guerre, et si l’OTAN et la Russie venait à s’affronter, ce serait l’ensemble de l’OTAN qui bougerait. Dans ce cas, les États-Unis seraient aussi impliqués dans cette guerre, et dans ce cas, il faut craindre que le Japon, qui est lié aux États-Unis par le traité de sécurité nippo-américain ne devienne également partie à la guerre en exerçant son droit à l’autodéfense collective.

Quels risques ?

Trois pays d’Extrême-Orient qui ne sont pas du tout amis avec le Japon possèdent des armes nucléaires : la Chine, la Russie et la Corée du Nord. Et, il y a aussi le problème de Taiwan. Il y a également le problème de l’invasion nord-coréenne. Et, il faut aussi s’inquiéter de ce que la Russie pourrait faire.

Dans ce cas, et j’en arrive à ma question, la plus grande préoccupation sera de protéger les centrales nucléaires. Le 14 mars, le député de Rikken, M. Fukuyama, a posé cette question lors de la commission budgétaire de la Chambre des conseillers. À l’époque, le Premier ministre a déclaré que les centrales nucléaires sont protégées par une police spéciale anti-émeute équipée de mitraillettes, qui peut être en mesure de contrer un petit nombre de soldats. Cependant, le président de la Commission de réglementation nucléaire, M. Fuketa, a déclaré que la loi actuelle sur la réglementation nucléaire (etc.) ne l’exige pas et qu’elle n’a pas envisagé le cas d’une attaque militaire.

Tirer les leçons du conflit en Ukraine

Aussi, puisque nous avons vu cette fois que les centrales nucléaires sont visées dans une guerre à grande échelle, la loi devrait déterminer comment répondre à une attaque à grande échelle contre des centrales nucléaires, avec des missiles, des frappes aériennes, des drones, des cyberattaques, etc., et le pouvoir législatif devrait en prendre la décision. En plus de cela, ne faudrait-il pas l’implémenter, que ce soient les forces d’autodéfense ou la police qui la protégeront. Sinon, même si nous nous montrons forts dans diverses situations, cela accentuera fortement l’anxiété du public quant à ce qu’il adviendra de notre pays en réponse à de telles représailles.

En particulier parce qu’il s’agit des centrales nucléaires. J’aimerais donc vous demander si vous pensez qu’il convient de revoir la loi ou d’en créer une nouvelle sur les centrales nucléaires.

Les mesures de protection des centrales nucléaires

Vos questions sont très variées, mais tout d’abord, à la base, je pense que changer le statu quo par la force, comme cela se passe en Ukraine, est un défi pour la communauté internationale. C’est un défi à l’ordre et à la paix dans le monde, non seulement en Europe, mais encore en Asie. Tout changement par la force du statu quo, que cela soit en Europe ou en Asie, ne doit pas être toléré. Je pense qu’à moins d’exprimer clairement nos intentions, cela provoquera une grande confusion dans l’ensemble de la communauté internationale.

Enfin, en ce qui concerne les centrales nucléaires, le droit national stipule que, tout d’abord, les exploitants doivent prendre des mesures fermes pour faire face au risque d’actes terroriste par avion, etc. Les lois nationales réglementent la sécurité de ces centrales nucléaires de diverses manières, mais votre question porte sur les attaques armées. En cas d’attaque armée, le Japon dispose d’un système de législation sur la paix et la sécurité qui prévoit une réponse juridique stricte à de telles situations d’attaque armée, et nous réagirons fermement sur la base de ce système.

De même, nous avons un cadre juridique et un système de sécurité pour répondre, conformément à la loi, aux attaques de missiles dans le cadre du système Aegis ou du système de défense antimissile tel que le PAC-3. Je pense donc qu’il faut autant envisager la question dans une optique de droit interne que de législation sur la sécurité. Le problème est d’assurer notre sécurité à partir de celles-ci.

En tout état de cause, une attaque armée contre une centrale nucléaire constitue une violation du Protocole additionnel (I) aux Conventions de Genève. La prémisse de base étant qu’il s’agit d’une violation du droit international, la question est de savoir comment y répondre. Pour cela, il y a la législation nationale sur la sécurité nucléaire et la législation sur la sécurité nationale. Je pense qu’à la base, nous devons assurer la sécurité des centrales nucléaires en veillant à ce que ces deux législations fonctionnent ensemble.

Les lois actuelles suffisent-elles ?

Considérez-vous que la loi actuelle convient ?

Il s’agit de gérer cela dans le cadre de ces lois, et j’ai dit que nous vérifierons ce qui manque exactement, et en particulier, ce qui est nécessaire pour la sécurité nationale. Dans le cadre du débat sur la stratégie de sécurité nationale, nous évaluerons comment renforcer solidement la capacité de défense du Japon, ainsi que les capacités d’adaptation et la puissance de dissuasion de l’alliance Japon – États-Unis, pour voir si cela est suffisant.

À l’heure actuelle, nous protégeons la sécurité des centrales nucléaires dans le cadre du système que je viens de décrire. Cependant, les missiles et autres technologies progressent chaque jour, de sorte que nous devons constamment nous demander si cela est suffisant pour protéger la vie et les moyens de subsistance du peuple japonais. Ensuite, nous allons en tenir compte lors de la révision des trois documents, dont le plan de stratégie de sécurité nationale.

Quelle politique globale contre la Russie ?

Bonjour. Ma question est en relation avec l’Ukraine. Comme indiqué précédemment, le gouvernement japonais a protesté par voie diplomatique et a fait part de ses regrets que la Russie ait désigné le Japon comme un pays inamical en guise de contre-mesure aux sanctions. Nous savons que c’est pour éviter tout désavantage pour les résidents et les entreprises japonaises qui se trouvent en Russie, mais certaines personnes se sentent mal à l’aise avec la réponse du gouvernement, qui condamne l’agression russe et impose des sanctions, mais proteste contre leurs contre-mesures. Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les politiques globale et fondamentale de la politique étrangère de votre administration à l’égard de la Russie ?

Ensuite, pourriez-vous également nous dire comment vous réagiriez si vous faisiez vous-même l’objet de sanctions de rétorsion de la part de la Russie à l’avenir.

Préserver la stabilité dans la région Indo-pacifique

Je ne suis pas certain d’avoir compris la première partie de votre question. Cependant, ce qu’il est important de comprendre, c’est que, comme je viens de l’expliquer, cette agression de la Russie contre l’Ukraine est un défi à l’ordre international, non seulement en Europe, mais encore en Asie, et cela pourrait arriver à notre pays. Nous ne devons pas permettre des modifications du statu quo par la force, au minimum dans la région Indo-pacifique et en Asie. À cette fin, le Japon doit aussi promouvoir fermement les sanctions et autres mesures en coopération avec la communauté internationale, et c’est là l’idée de base.

C’est sur la base de cette approche que nous devons répondre fermement. Je pense également qu’à l’avenir, l’évolution de la situation va changer radicalement la structure de la communauté internationale. La question est de savoir si la prochaine ère sera celle du maintien de l’ordre international fondé sur des valeurs universelles telles que la liberté, la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme, ou si le statu quo sera modifié par la force et si on laissera s’installer un ordre international fondé sur le règne de la force. Je pense la question est de savoir si nous pouvons adopter une position ferme.

Dans cette optique, même si cela va être lourd à porter pour tous les habitants de notre pays, nous devons avant tout faire preuve de solidarité avec le peuple ukrainien. Ensuite, le gouvernement japonais se doit d’expliquer clairement que nous sommes confrontés à un problème grave concernant l’ordre international, y compris l’ordre international en Asie, et qu’il a besoin de faire des efforts pour obtenir la coopération de tous. C’est ce que je pense. C’est le principe de base.

Comment les rebonds infectieux seront-ils gérés après les mesures prioritaires ?

Ma question porte sur les mesures contre le nouveau coronavirus. Tout à l’heure, vous avez annoncé la levée des mesures prioritaires pour 18 préfectures. Toutefois, il y a parmi elles des préfectures qui font face à une reprise de l’augmentation du nombre de nouveaux cas d’infection. À l’avenir, lorsque les mesures prioritaires seront levées, il deviendra plus difficile d’imposer des restrictions d’activités, etc. Pouvez-vous nous dire comment vous comptez faire face pour faire appliquer les mesures contre les rebonds ?

Il est vrai, comme vous l’avez souligné, que parmi les préfectures qui appliquent les mesures prioritaires, certaines connaissent une augmentation du nombre de patients infectés. Néanmoins, si l’on vérifie le taux d’occupation des lits d’hôpitaux (etc.) dans chacune d’elles, on n’y observe pas de tendance à l’augmentation de la charge sur les soins de santé.

Ensuite, comme je viens de l’expliquer, pour le moment, nous maintiendrons un niveau maximal de vigilance pendant que nous entrons dans la période de transition pour retrouver autant que possible un mode normal de vie quotidienne. Il s’agit d’adhérer fermement au système que nous avons préparé conformément au plan de « vision globale » et de consolider le maintien du système médical et l’utilisation des vaccins, des kits de test de dépistage et des médicaments à prendre par voie orale. Nous voulons également prévenir un rebond en promouvant des mesures pendant cette période de transition, ce qui implique des efforts incessants pour renforcer la prévention des infections dans les écoles et les établissements de soins pour personnes âgées.

Avec la saison des obligations sociales…

En outre, nous arrivons dans la période de fin de l’exercice financier ou de début d’une nouvelle année fiscale. C’est une période d’obligations sociales qui rassemblent beaucoup de monde, à l’occasion, par exemple, de cérémonies de remise des diplômes, de vacances scolaires, de cérémonies d’entrée aux écoles, etc. Il s’agit aussi d’une période de nombreux déplacements pour des occasions professionnelles ou d’étude. Pendant la période de transition, nous devons donc implémenter un système plus substantiel et plus robuste de prévention des infections. C’est pourquoi le gouvernement doit continuer à demander à toute la population d’appliquer toutes les mesures de base pour la prévention des infections de manière rigoureuse, y compris de porter un masque, de se laver les mains, d’éviter les « Trois F » (lieux fermés, lieux de foule, lieux dans lesquels on se frôle / parle fort), d’aérer, etc. Je pense que nous sommes bien dans cette période.
Merci.

Quel ministère pour la vaccination ?

Merci pour votre travail quotidien. Monsieur le Premier Ministre, vous avez mentionné tout à l’heure, dans votre discours d’ouverture, un point sur la sécurisation des nouveaux vaccins et des vaccinations dans le cadre des précautions maximales contre le nouveau coronavirus. Aussi, je voudrais vous poser une question à ce sujet.

La ministre Oriuchi qui est chargée des vaccins est également la ministre des « Jeux Olympiques ». Son mandant doit expirer à la fin du mois de mars. Qui va la remplacer ? Ou plutôt, avez-vous réfléchi à quel ministre sera chargé des vaccinations ? Ensuite, si on parle de conséquences, compte tenu de l’importance croissante de la vaccination, le gouvernement n’aurait-il pas sous-estimé la question des vaccins quand, au moment de sa prise de pouvoir, il a confié à un ministère qui devait arriver en fin de mandat un double rôle pour les vaccinations ? Merci pour votre réponse.

Tout d’abord, comme l’exige la loi, nous devons fermer un ministère fin mars. Nous devons faire face à cette réalité. En conséquence, la question est de savoir à quel ministre confier les vaccinations. En premier lieu, la question est aussi de savoir quel type de système le gouvernement instaurera pour lutter contre les maladies infectieuses, y compris par les vaccins. C’est un premier point, et nous procédons à des ajustements en ce moment. Au minimum, nous devons concevoir un système robuste qui n’envoie pas de messages minimisant l’importance des vaccins et du contrôle des infections. Il ne doit pas donner non plus cette impression.

Trouver une autre formule

Et, je ne pense pas du tout qu’il soit vrai que nous avons pris à la légère des choses comme la situation actuelle et la vaccination lorsque nous sommes arrivés au pouvoir. Le gouvernement dans son ensemble réfléchit à la façon de gérer la vaccination, et l’ensemble du contrôle des maladies infectieuses.

Ensuite, même si la personne en charge change, c’est le gouvernement dans son ensemble qui mène cette bataille. Par conséquent, chaque membre a son rôle à tenir et fait de son mieux le remplir.

Même dans le cadre du nouveau système, le gouvernement dans son ensemble aimerait s’attaquer aux mesures contre les maladies infectieuses pour les combattre complètement.  Merci.

Écouter le discours : 岸田内閣総理大臣記者会見-令和4年3月16日|政府インターネットテレビ (gov-online.go.jp)

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