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2021-11-16 – Comité des Experts (conférence)

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Table des matières

Le 16 novembre 2021, le Comité des experts (du gouvernement japonais) présentait deux sujets importants concernant la gestion du nouveau coronavirus. Le premier expliquait quand et comment la formule « vaccins & tests de dépistage » devraient être appliqués. Ces informations permettent de comprendre la philosophie derrière cette solution. En deuxième point, les experts décrivaient le fonctionnement du système médical pendant la cinquième vague. Ils expliquaient ce qui devrait changer pour la prochaine vague.

Cet article traduit la partie « conférence » de la conférence de presse. Les questions et réponses de la presse feront l’objet d’un résumé pour pouvoir traduire d’autres informations importantes, car elles sont nombreuses en ce moment.

Le 16 octobre 2021, le Président du Comité des experts, Dr. Omi expliquait les conclusions de son Comité concernant la formule “vaccins & tests”.

Dr. Omi

Nous allons parler de deux points. 

Introduction : Deux sujets pour cette présentation

Comme vous le savez tous, un des points est la formule “vaccins et tests”. Les essais expérimentaux ont commencé. La population s’y intéresse. Sur cette formule, le comité des experts avait exprimé sa façon de le concevoir il y a quelques semaines. Sur ce point, nous avions exprimé le besoin de mener un dialogue approfondi avec la population. En réponse, le gouvernement est en cours d’expérimentations. Il y a eu des discussions constantes pour étudier les différents points de vue et l’orientation du système.. 

Ensuite, aujourd’hui, les points de discussion sont clarifiés. La semaine dernière, nous avons eu les informations, et vendredi, le gouvernement a officialisé son orientation générale.

Quelques jours plus tôt, le gouvernement a rencontré le Comité, et nous lui avons donné des conseils sur les points auxquels il faut être attentifs, afin de mieux utiliser cette formule. Nous avons juste présenté notre vision en qualité d’experts. Aujourd’hui c’est ce que nous souhaitons présenter ici. 

C’était le premier point. 

L’autre sujet concerne la qualité des soins médicaux au Japon, qui est un sujet qui intéresse les gens. Il y a quelque temps, l’OMS avait dit du système de soins médicaux japonais qu’il faisait partie d’un des niveaux les plus élevés du monde sur beaucoup de points. Néanmoins, pendant la 5ᵉ vague du virus, ce système loué par le monde entier s’est retrouvé face à une situation difficile. Sur ce point, les membres du Comité des experts et les membres du Conseil consultatif et l’on peut penser que l’État va aussi en faire l’analyse, très probablement… mais principalement les experts, et pas seulement ceux en relation avec les soins médicaux, les membres du Comité des experts, du Conseil consultatif et d’autres membres ont débattu pendant plusieurs semaines sur

  • La façon de procéder à partir de maintenant, et c’est quelque chose sur lequel le gouvernement réfléchit, je pense.
  • Simultanément, nous avons recherché les raisons de cette vague. Cette information est importante. L’équipe d’experts du Comité, dirigée par le Dr. Anan, a compilé un document, officiellement présenté aujourd’hui pour référence. 

Ces deux points représentent les principales opinions des membres du Comité des experts et du Conseil consultatif.

Avant cela, je commence, puisque ce que j’ai à dire est court.

Précautions concernant la formule “Vaccin & tests de dépistage”

Le gouvernement a commencé à construire un système une formule “vaccin & tests de dépistage”. Aujourd’hui encore, il a défini le cadre du système et son concept. Avant de le définir, la semaine dernière, il a tenu avec nous de nombreuses discussions pour en définir le sens. Il a, à mon avis, bien tenu compte de notre optique dans cette formule. 

Donc, quelle est notre optique, en qualité d’experts ? À quoi faut-il faire attention ? C’est ce que je souhaite présenter rapidement aujourd’hui.

D’abord, nous avons pointé qu’il faut avoir bien compris que la formule “vaccin & tests de dépistage” donne des résultats, mais qu’elle a aussi ses limites. 

Ces limites sont résumées dans un document très long que je ne présenterai pas aujourd’hui. Il décrit assez longuement les résultats concernant la vaccination. Cette présentation est créée à partir de son résumé. 

En bref, la vaccination a des limites. Comme vous le savez, la résistance diminue avec le temps, et cela amène des infections. Je souhaite que tout le monde le sache et le comprenne. 

Ensuite, même si les tests de dépistage donnent un résultat négatif… je parle maintenant des tests de dépistage, pas des vaccins. Même négatif, il faut comprendre que les tests de dépistage ne sont pas infaillibles. Je pense que tous le savent. Ce qui signifie que même quand on a un résultat négatif, il reste un risque de transmission secondaire du virus. Nous pensons qu’il faut en être vraiment bien conscients. 

Parallèlement, toutes ces personnes ont insisté, comme cela est le cas depuis le début, pour qu’il n’y ait pas de traitement défavorable vis-à-vis des personnes qui ne sont pas vaccinées. 

Ensuite, la formule “vaccin & tests de dépistage” pourrait limiter à un certain point les risques de contagion, c’est possible, naturellement. Cependant, même quand on utilise la formule, il reste un risque d’infection. C’est pourquoi nous souhaitons que tous continuent à appliquer un certain niveau de mesures de prévention des infections. C’est ce que nous répétons depuis le début. 

Précautions concernant la gestion de la formule “Vaccin & Tests de dépistage”

Ensuite, concernant la gestion. Jusqu’à présent, nous parlions des limites des vaccins et tests de dépistage. Maintenant, nous parlons des précautions concernant la gestion de la formule. L’autre jour, nous parlions des niveaux infectieux. 

Pendant un niveau infectieux 0 ou 1

Il serait normal que les entreprises privées proposent spontanément des réductions dès le niveau 0 ou 1. Ces baisses de frais pour encourager l’utilisation des kits est naturelle. On peut bien entendu y penser dès le niveau 0 ou 1.

Pendant un niveau infectieux 2

En revanche, quand on arrive au niveau infectieux 2… Comme je le disais l’autre jour, à un niveau infectieux 2, il faut être vigilants, et dans certains cas, il faut même déclarer un état d’urgence à ce niveau. Selon la situation dans la région, il peut être nécessaire de mettre en œuvre des mesures assez fortes. Cela ne change pas. 

Par conséquent, selon le niveau, il peut être nécessaire de limiter fortement les activités. Donc, c’est pour assouplir ces limites. Quand on arrive à ce stade, il y aura un certain niveau de restrictions. C’est pour assouplir ces limitations que le gouvernement activerait la formule “Vaccin & Test de dépistage”. Donc, une fois arrivés au niveau 2, cela se concrétiserait.

Au niveau infectieux 3

Par ailleurs, une fois que l’on arrivera au niveau infectieux 3… L’autre jour, j’ai expliqué que lorsqu’on arrivera au niveau 3, on sait que dans 3 semaines environ, il y aura de fortes tensions dans les hôpitaux. Donc, quand on arrivera au stade 3, les restrictions seront encore plus fortes que pour le niveau 2. Selon la situation, que se passera-t-il avec cette formule “Vaccin & tests de dépistage” ? Il faut envisager beaucoup de situations et l’on pourra continuer à l’utiliser dans certain cas, mais dans d’autres, il faudra peut-être l’interrompre. Nous ne savons pas quelle sera la situation dans le futur. Il faudra bien l’analyser, et dans certaines situations, on pourra utiliser la formule, et d’en d’autres, on aura besoin de la suspendre. 

Au niveau 3, il ne faut pas imaginer que la formule sera disponible ou s’arrêtera dans tous les cas de figure. N’imaginez pas que tout sera blanc ou noir. Tout se décidera après une analyse approfondie de la situation. C’est particulièrement important. 

Il convient d’éviter de se rassurer en pensant que la formule “vaccin & tests de dépistage” continuera forcément. Les experts appellent fortement votre attention sur ce point. 

Lorsqu’il sera nécessaire d’évaluer la situation et de prendre la décision, il faudra pouvoir se fonder sur une ligne directrice, un axe de pensée. À ce moment, on regardera les niveaux de tension concernant l’accès aux soins dans chaque région. Ensuite, on vérifiera les situations concernées. Cette formule de “vaccin & test de dépistage”  s’utilise pour des situations particulières, n’est-ce pas. Au restaurant, pendant les événements, etc. Chaque situation comporte des risques de niveau faible à plus important. Nous avons donc demandé au gouvernement d’y penser. 

Besoin de critères pour décider s’il faut continuer ou arrêter cette formule

Ensuite, en troisième point, en cas d’infection, quel sera l’impact ? Nous disons que l’impact le plus grave concerne le système de soins médicaux. Donc la question est de savoir quand l’impact sera important. Par exemple, dans les établissements pour personnes âgées, ou quand on découvre des cas dans des îles, puisqu’elles ont peu de personnel médical. 

Bref, il faudra considérer les effets importants sur la société, l’économie et la prestation de soins médicaux. 

Ensuite, en ce qui concerne la formule “vaccin & Tests de dépistage”, l’État a maintenant fait des tests expérimentaux sur une grande échelle. Néanmoins, il l’applique pour la première fois, n’est-ce pas. Il teste la formule progressivement et au fur et à mesure. Il faudra constamment en évaluer les effets et les limites, et changer ce qui pourrait avoir besoin de changer. Ce mode de fonctionnement est essentiel.

Mettre une date de validité pour les certificats de vaccination

Par ailleurs, le gouvernement a exprimé sa stratégie concernant la date de validité des certificats de vaccination. Pour le moment, il ne considère pas de date de fin de validité. Par contre, en qualité d’experts, il est évident qu’après quelques mois, comme je viens de le dire, les défenses immunitaires diminuent et la protection contre les infections tombe clairement. Nous en sommes pratiquement complètement sûrs. 

En ce sens, il n’est peut-être pas urgent de définir une date limite de validité, mais nous pensons qu’il faut qu’il y réfléchisse et prenne une décision assez rapidement. C’est notre opinion.

Je viens de présenter les précautions / points à retenir concernant la formule “vaccin & Tests de dépistage, et nous avons demandé au gouvernement d’y réfléchir. 

Avant les questions, je souhaite laisser la parole au Dr. Anan concernant les tensions sur le système médical au Japon. Il va nous présenter l’analyse qui explique pourquoi elles ont eu lieu. Nous répondrons aux questions après cela. 

Dr. Anan

Bonjour. Mon nom est (Hideaki) Anan, et je suis, dans la préfecture de Kanagawa, responsable de la réponse du système médical en cas de crise liée au nouveau coronavirus.

En qualité d’expert médical, nous avons eu des difficultés pendant la 5ème vague épidémique. La société dans son ensemble, le gouvernement et les médecins nous demandaient tous pourquoi cela se passait ainsi. Tous souffraient à leur façon sans savoir pourquoi. 

Nous avons un peu creusé pour savoir ce qui se passait, et je vous présente ici nos conclusions. 

En particulier, nous avons analysé ce qui se passait dans les villes des régions de la capitale, du Chubu et du Kinki. Il est possible de lire l’ensemble ensuite, mais j’aimerais parler des points importants. 

Comme vient de le présenter le Dr. Omi, le système médical au Japon est très bien vu à l’étranger, mais il comporte des caractéristiques particulières. Je vais donc expliquer ce dont il s’agit, et ce qui s’est passé pour chaque épidémie, de la première à la cinquième. Ensuite, j’expliquerai ce qui pourrait être amélioré. Pour finir, je parlerai de la sixième vague, y compris de ce que l’on devrait améliorer. Cela comprendra de nouvelles informations. 

Les caractéristiques du système médical japonais

Je ne rentre pas dans les détails concernant le système médical japonais. Il y a néanmoins des caractéristiques originales concernant la gestion des lits d’hôpitaux. En comparaison avec les pays étrangers, surtout avec les pays de l’OCDE et du G7, le système est différent pour les lits pendant la phase aiguë. Comparé à ces pays, ce que l’on appelle lits pour la phase aiguë sert aussi en partie pour la phase chronique des traitements. C’est une caractéristique japonaise. Aussi, les professionnels de la santé qui y travaillent sont un peu plus positionnés pour les traitements chroniques. Cela fait qu’ils répondent aux cas complexes et sévères. Ce point fort fait qu’en contrepartie, en cas de situation particulière, en cas d’urgence, ils ont plutôt du mal à gérer la situation. 

Un autre point tient à une caractéristique des professionnels de la santé. C’est assez difficile à expliquer. Chacun d’eux sont comme un joueur licencié et indépendant. Si une organisation leur dit simplement “faisons tous cela” en pointant vers la gauche, on n’arrivera pas si facilement à tous les orienter vers la gauche. Chacun fonctionne en suivant ce qu’il croit sincèrement, et dans le cadre de sa philosophie médicale.

Par contre, les dirigeants d’hôpitaux apportent habituellement un soutien aux soins médicaux communautaires. Quand ils décident de s’occuper du coronavirus, ils peuvent plus facilement suspendre temporairement leurs activités que les autres établissements médicaux. Dans ce cas, les soins médicaux communautaires sont-ils vraiment possibles ? Devant ce décalage, il est très difficile de prendre des décisions.

Aussi, nous avons enquêté sur 6 points pour en savoir plus.

  1. Les caractéristiques de gestion des cas bénins dans notre pays,
  2. L’augmentation effective du nombre de lits sécurisés,
  3. La charge alourdie causée par la sécurisation des lits,
  4. Les effets néfastes sur les soins généraux, dus à l’augmentation du nombre de lits sécurisés,
  5. L’état réel concernant l’inefficacité des lits d’hôpitaux et du taux d’utilisation des lits.
  6. Les problèmes liés au fonctionnement des installations médicales temporaires et des stations pour l’attente d’hospitalisation.

Le problème des cas bénins

Le premier problème concerne les cas bénins. Au départ, comme il s’agit d’une maladie contagieuse, on devait hospitaliser tout le monde. À partir d’un certain moment, on a proposé de leur permettre de rester chez eux. Par contre, sur ce point, toutes les préfectures n’ont pas agi en même temps dans ce sens. Il y a eu de grandes différences. Certaines régions ont commencé à le faire très vite, d’autres beaucoup plus tard. En arrière-plan, il y a un flou sur ce point.

Malgré tout, si on compare avec ce qui se passe à l’étranger, le Japon gère plutôt les personnes en observation à domicile avec prudence. Nous pensons que c’est une caractéristique du système japonais. Par exemple, à Singapour ou dans certaines autres régions… l’expression est mauvaise, mais dans beaucoup de pays étrangers, les gens en observation à domicile sont livrés à eux-mêmes. Ici, les mesures font partie des tâches administratives, et c’est une caractéristique. Malgré tout, lors d’une vague importante, tout le monde n’a pas pu bénéficier du même service et il est indéniable que cela a débouché sur des décès. 

Sur ce point, maintenant d’un côté, il y a des effets néfastes, mais nous (les experts) devons aussi reconnaître que beaucoup de gens en observation à domicile se sont remis et ont connu une amélioration des symptômes. Ils se sont rétablis tout en étant sous surveillance médicale. Il faut aussi voir cet aspect. Ce qui est important, c’est que cela s’est passé sous la gestion de l’administration. 

En fait, nous pensons que c’est cette organisation qui cherche à gérer la situation correctement même quand il y a une très grande vague qui n’a pas tenu. 

Le problème de la sécurisation des lits

Le deuxième point concerne la sécurisation des lits. Comme on peut le voir, le nombre de lits augmente. En juillet 2021, il y avait 10 000 lits de plus (36 284 lits) que l’an dernier en novembre (26 987 lits). L’augmentation était bien réelle. On peut bien affirmer que sur ce point, l’administration et les établissements médicaux ont bien fait ce qu’il faut. C’est un point positif que l’on peut certainement louer. 

Par contre, concernant de l’administration, la gestion des lits, cette gestion très détaillée des lits, en disant “faites ceci”, n’arrivait pas à rallier tout le monde en une seule fois pour aller dans le même sens. Dans notre pays, ce genre de demande n’avait pratiquement jamais eu lieu. Le manque d’expérience rendait difficile le démarrage ou le ralliement immédiat, particulièrement dans les villes. Nous pensons que c’est un des problèmes. 

Aussi, quand le nombre de lits ne suffit pas alors que le nombre de patients explose, les personnes qui doivent être hospitalisées ne le peuvent pas. Au bout du compte, les personnes qui devraient être hospitalisées et traitées, donc elles ne vont pas mieux. Une fois dans ce cercle vicieux, il était impossible de le gérer. Nous pensons que c’est aussi ce qui s’est passé.

La charge alourdie par la sécurisation des lits

En troisième point, je souhaite partager le fait que lorsqu’on augmente le nombre de lits d’hôpitaux, cela pèse énormément lourd pour les institutions médicales. Pour gérer les maladies infections, il faut ajouter un système de zones. (NdT : il faut séparer les pièces par fonction, en créant un lieu pour les personnes infectées, un lieu pour la désinfection et un lieu pour le personnel médical, en plus des autres lieux pour les traitements normaux. Pour en savoir plus, avec un article un peu technique qui présente une image : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ams2.536

Chaque patient doit notamment être hospitalisé seul dans une grande pièce pour 4 personnes. Naturellement, les trois autres lits ne peuvent pas servir pour des patients atteints d’autres maladies. Par conséquent, pour créer des lits, il faut en sacrifier 2 ou 3 fois plus. C’est aussi vrai pour les grands hôpitaux. Surtout, cela a aussi des conséquences sur les ressources humaines. On a besoin de beaucoup plus de personnel. Quand on considère qu’il faut 2 ou 3 fois plus de personnel, cela signifie qu’il faut fermer un service. 

Pour le formuler différemment, il faut décider de refuser les personnes qui normalement seraient hospitalisées pour sécuriser le personnel et les lits. C’est ce que l’on fait pour sécuriser ces lits et du personnel. C’est ce qui se passe et qui crée des tensions considérables au niveau des établissements médicaux. 

Ensuite, comme je l’ai dit tout à l’heure, ces établissements médicaux ont pour fonction de soutenir les traitements médicaux dans la région, et c’est un rôle qu’on attend d’eux. Donc, quand il faut aussi interrompre les autres traitements, ils se demandent si c’est vraiment raisonnable ou pas. 

Sur ce point, nous avons reçu des plaintes : “Arrêtez de faire cela”, “si on arrête les autres soins, cela pose des problèmes”. On m’a dit que pour certains établissements médicaux se trouvaient dans une double contrainte.

Il faut donc se souvenir qu’il s’agit d’une charge supplémentaire pour les établissements médicaux. Même dans ce contexte, il faut le faire. 

La baisse du nombre de traitements réguliers liée aux lits d’hôpitaux

Et, en fait, pendant la cinquième vague dans la région de Tokyo, il a fallu réduire le nombre de traitements normaux. 

Même s’il est facile de dire que l’on réduit la fourniture de soins médicaux réguliers au profit des soins COVID, il faut voir se qui se passe vraiment sur le terrain. 

Les gens qui devaient se faire hospitaliser en temps normal se retrouvent avec une annulation à cause du nouveau coronavirus. Les opérations chirurgicales sont reportées. Du coup, vis-à-vis des gens qui ne peuvent pas s’exprimer, la question est de savoir comment concevoir les autres relations entre les patients et médecins. C’est un gros problème qui existe aussi dans les pays étrangers. 

À propos de la gestion du système médical en Grande-Bretagne

Certains semblent penser que seul le Japon ne peut pas le faire alors que les pays étrangers le peuvent. Cela n’est pas le cas. Même en Europe, le système médical s’est complètement effondré et ils ont vraiment souffert. 

La Grande-Bretagne a entre autres publié ses données. Pour s’occuper des patients souffrant de COVID-19, ils ont largement fait basculer leur système au détriment des soins réguliers. Aussi, le nombre de personnes qui ne pouvaient pas se faire hospitaliser a énormément augmenté. Ces patients se trouvent maintenant sur une liste d’attente de plusieurs mois à années. 

Pour les ambulances, c’est la même chose. Normalement, si on se sent mal, une ambulance doit venir. Mais, actuellement, les ambulances ne savent plus où acheminer les patients. Les rapports mentionnent ce genre de situation. 

Il est beaucoup question du traitement des cancers. Ces traitements sont interrompus. En ce sens, comme la Grande-Bretagne a interrompu les traitements contre le cancer, les rapports annoncent qu’il faut s’attendre à des conséquences graves. 

Au Japon, gérer la COVID-19 est aussi particulièrement important, mais cela ne signifie pas que les autres maladies ont disparu. La question est de savoir comment trouver un équilibre, et cela touche à l’éthique médicale. Sur ce point, il faut accepter complétement cette situation, la société doit le comprendre et décider comment faire maintenant. 

En cinquième point, on a déjà bien dit qu’un taux d’occupation de 50 ou 60% marque déjà que le service est plein. C’est vrai que les gens pourraient douter quand ils entendent cela. Quand ils entendent qu’un taux de remplissage de 50 ou 60 % signifie que le service est plein, les gens se disent que cela ne fonctionne pas bien. Sur ce point, si à 50 ou 60% le système ne fonctionnait pas, c’est qu’il manquait d’efficacité, et il faut en tirer les leçons. 

Pourquoi le système japonais n’a-t-il pas tenu le coup ?

La question est donc de savoir pourquoi cela arrivait. Cela tenait vraiment à un problème lié aux demandes sociales. L’administration procédait à des ajustements. Dans sa position, l’administration rassemblait les chiffres et voyait qu’il faut augmenter le nombre de lits. Elle ne communiquait pas étroitement avec les institutions médicales, mais donnait des directives en imposant des chiffres. Cela n’a pas amené plus d’efficacité. Nous pensons que cela peut être une des raisons. 

Ensuite, dans certaines grandes zones, les ajustements se passaient bien, mais pas dans d’autres. Il y a des régions où ce sont les hokenjos (centres de santé) qui continuent à coordonner la situation. Les hokenjos agissaient au niveau des préfectures, mais sont maintenant établis de municipalités et leur travail est de plus en plus lié à leur circonscription municipale. Aussi, pour la juridiction de certains hokenjos, les lits pour l’hospitalisation sont tous occupés, mais dans la zone voisine, il y a peut-être de la place. 

La gestion organisationnelle de telles situations est assez compliquée. Nous pensons qu’il est probablement nécessaire d’instaurer un système d’ajustement pour le transport des patients aux urgences sur une grande échelle, au moins au niveau des préfectures. 

Alors qu’il n’y avait pas cette organisation, la société dans son ensemble voyait que l’on ne pouvait pas hospitaliser les gens avec un taux d’occupation des lits de 50 ou 60%. C’était probablement incompréhensible pour tous. (Voyant les chiffres,) Certains se disaient qu’on devrait pouvoir accepter plus de personnes. C’est pourquoi il était difficile de freiner les activités sociales dans le cadre des mesures contre les infections. 

Nous devons penser que cela a aussi probablement joué pendant un certain temps. 

Pour conclure, dans la pratique, on pense qu’un taux d’occupation des lits de 80% est bon. En temps normal, les établissements considèrent que c’est un bon taux. 

Pourquoi il est impossible de remplir les hôpitaux à 100%

Je souhaite expliquer pourquoi il est impossible de remplir les hôpitaux à 100%. Le système médical contient des catégories spéciales. Au départ, le système d’attribution des lits pour l’hospitalisation est conçu autour de la population générale. On ne peut pas y hospitaliser des personnes qui appartiennent à ces catégories spéciales (psychiatrie, enfants, femmes enceintes, patients sous dialyse, etc.). Il faut donc aussi procéder à des ajustements pour eux. Ensuite, cela fait baisser la qualité de gestion et il faut pouvoir avoir un peu plus de ressources pour les gérer. Pour la gestion quotidienne des établissements, c’est déjà le cas en temps normal. Quand il ne se sent pas bien, si l’on ne peut pas le faire hospitaliser, ou si l’on ne peut pas l’acheminer aux urgences, c’est la vie du patient qui est en jeux. Il faut donc aussi s’assurer qu’on puisse le faire.

Ensuite, il ne s’agit pas seulement d’un problème de mettre les gens dans une boite. Il faut du personnel. Il faut des gens pour faire le travail. Quand on va à l’hôpital, il y a des infirmiers qui écoutent ce que l’on a à dire, des médecins qui écoutent ce que l’on a à dire. Il faut expliquer comment on se sent. Une fois qu’on a reçu des explications, les a acceptées, on se fait hospitaliser. 

Quand on en arrive à ce genre de tâches sur le terrain, quand l’établissement fait face à une grande quantité d’hospitalisations et de fins d’hospitalisation, il faut tenir compte des tâches qui ne consistent pas seulement à remplir un lit vide. Si on tient compte de tous ces travaux, même en temps normal, aucun hôpital ne peut se permettre un taux de 100% d’occupation des lits. On ne voit que vraiment très rarement un taux supérieur à 90%.

Il faut donc gérer les établissements dans ces limites. 

Donc, cette gestion des lits, nous pensons qu’on devrait pouvoir atteindre un taux d’occupation de 80% dans le cadre de cette gestion indépendante du traitement en soi. Nous pensons que ce taux doit atteindre 80%, mais qu’il n’est pas question de demander un taux de 90 ou de 100%. Nous recommandons de se fonder sur ces exigences pour considérer la gestion des lits, et nous souhaitons partager cette façon de penser avec tous. 

Les établissements temporaires et stations de mise en attente d’hospitalisation

Certains ont aussi critiqué la gestion des établissements temporaires et d’attente d’hospitalisation, les stations à oxygène.

Sur ce point, il y a eu des critiques, mais au bout du compte, nous pensons qu’il faut être très vigilants sur ce point. Ces endroits prennent en charge la vie des gens. Il ne s’agit pas d’un endroit où dans lequel on ne fait qu’entasser les gens. Il ne s’agit pas de créer juste une boîte. De nombreuses personnes y entrent et en sortent, et il faut y gérer leur santé pendant qu’ils y sont. Il faut les accueillir avec une organisation solide y compris en éduquant le personnel. Il faut y créer une structure qui implique une gestion responsable. Sinon, quand on voit ce qui s’est passé pendant la cinquième vague, on avait installé des endroits qui pouvaient accepter 20 personnes, mais dans la pratique, on n’y acceptait que 10 personnes. C’est arrivé souvent.

Les recommandations des experts

Il est important de réfléchir au mode de gestion, au nombre de lits que l’on peut sécuriser. Il faut construire ce système pour qu’il fasse partie du système de soins médicaux. 

Suite à cette analyse, nous avons donné 6 recommandations. 

  1. À propos des mises en observation à domicile, pour pouvoir gérer un nombre de patients qui augmente de manière explosive, les outils utilisant les TI pour le système de suivi approprié des patients et pour le partage d’informations se sont amélioré. Il faut les introduire activement, ce qui permettra de gérer ensemble plusieurs spécialités. Nous pensons qu’il faut considérablement revoir l’organisation actuelle. 
  2. Bien entendu, avec ces améliorations, il faudra augmenter le nombre d’endroits qui peuvent gérer cette organisation, de façon à pouvoir dire combien de lits on pourra trouver dans telle ou telle préfecture. 
  3. Dans certains endroits, on avait vraiment du mal à gérer et trouver des lits promis. Il est essentiel d’obtenir un engagement. Les administrations et les institutions médicales ont vraiment besoin de passer des accords.
  4. Ensuite, il faut bien évaluer l’efficacité de la gestion des lits, y compris pour la gestion des fins d’hospitalisation. On veut pouvoir hospitaliser rapidement et faire sortir les patients rapidement. En améliorant le taux de rotation même d’un jour ou deux, pour un lit ou pour deux, on devrait pouvoir mieux gérer la situation. Une solution, c’est l’introduction d’une gestion centralisée. 
  5. Sur le taux de rotation des lits, nous venons d’expliquer qu’un taux de 80% est probablement un bon taux. Le plan d’ensemble montre bien, cette fois, ce que cela signifie au niveau de chaque lit. En moyenne, nous parlons d’un taux de 80%, mais certaines régions l’ont fixé à 85%.  Bref, il s’agit de partager ce qui est recommandé. 
  6. Ensuite, pour les installations médicales d’urgence, il faut établir un mode de gestion qui correspond aux spécificités régionales. 

Il s’agit donc de ce que nous pouvons proposer grâce à ce que nous avons analysé jusqu’à présent, et cela devrait permettre d’améliorer la gestion. 

En prévision de la sixième vague

Pour ce qui est de la préparation de la sixième vague, tout ce que je viens de présenter devrait s’appliquer pour la sixième vague. Je ne le répèterai donc pas. 

En revanche, il faut savoir qu’au moment de la cinquième vague, il y a eu des changements radicaux. Je m’explique. Nous avons beaucoup d’armes. Le taux de vaccination avait progressé. Les vaccins permettent de prévenir les infections. De plus, les différents kits de tests pour le dépistage sont beaucoup plus faciles à utiliser. On pourrait les trouver sur le marché. On peut donc faire un diagnostic plus tôt, je parle de diagnostic précoce. Ensuite, il va bientôt y avoir des médicaments à prendre par voie orale. 

En conséquence, le milieu médical est maintenant équipé d’un moyen universel de prévention, de diagnostic précoce, et de traitement précoce.

Avec une combinaison de ces trois outils, on a pu agir.  Il faut donc en prendre soin. 

Construire à partir des erreurs

Il est maintenant nécessaire de construire sur les points regrettables. On peut supposer que la gestion future devra multiplier les différentes configurations de ces outils. Je ne détaille pas plus ici.

Les conférences de presse des officiels du gouvernement se trouvent dans le coin Conférences de presse

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